Le propriétaire de ce coteau, pionnier viticole de l'époque gallo-romaine, aurait été un nommé Mucius, mais ce sont les travaux éclairés des moines de Cîteaux qui, au Moyen-Age (1098), donnèrent au Musigny le rang qu'il occupe actuellement ; le plus subtil, le plus fin des Grands Crus de Bourgogne.

"Le Musigny montre une robe d'une grande pureté.

Les parfums évoquent la violette et le noyau lorsque le vin est jeune, mais c'est vers huit/dix ans que ces parfums deviennent réellement précieux et complexes : nuances de feuilles tombées, de terreau, de mousse ajoutées de notes animales : cuir ou fourrure, parfois de viande.

A ce stade, les sensations de bouche sont incomparables de finesse et d'harmonie. Les tannins sont extrêmement élégants tout en étant présents ; le soyeux, le velours se marient sans heurt à une fraîcheur tendre, les notes aromatiques très longues qui forment la finale évoquent le noyau de cerise et certains bois précieux".

Véronique Boss-Drouhin